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C'est connu, la marche fait du bien à la santé de l'organisme. Le débat autour de la Marche du 22 Septembre 2020 promue par le MRC a fait couler beaucoup d'encre et de salive. Sur la légalité, la légitimité, l'opportunité, et un mot au coeur de l'empoignade verbale et pédestre: l'insurrection. Inadmissible, illégale, anticonstitutionnelle, antidémocratique.

Les contestataires de cette Marche s'en sont servi à souhait pour étiqueter l'adversité, mobiliser les forces de l'ordre, crier au scandale. Et les marcheurs dans tout cà? D'abord une poignée vite débordée par le quadrillage sécuritaire et une espèce d'indifférence manifeste de la masse. Ensuite débordé par l'effet dévastateur de ce mot "volcanique" - Insurrection -. Au point de se sentir obligés de récuser les soupçons, les accusations répétées d'Insurrection. Du mot ou de la chose, il semble que c'est le mot qui a le plus eu le vent en poupe. Une chose est sûre, les historiens se souviendront bien de ce fameux 22 Septembre 2020. La question est de savoir comment? En attendant on peut se poser la question suivante comme rampe de lancement d'une réflexion qui surpasse la date du 22 Septembre 2020: Pourquoi marcher? Dans la diatribe enflammée contre les marcheurs, on a cru certains débatteurs aller jusqu'à contester le principe même de la Marche. Ce qui peut laisser songeur et inquiéter quand on visualise la portée véritable des marches dans la lutte pour la Liberté.

Que l'on se souvienne de ce propos de Martin Lutter King, apôtre de la Non-violence: « Il arrive un moment où les gens sont fatigués. Nous sommes ici ce soir pour dire à ceux qui nous ont maltraités si longtemps que nous sommes fatigués - fatigués d'être ségrégués et humiliés. Nous n'avons pas d'autre alternative que la protestation ». C'était le 5 Décembre 1955. Le 1er du même mois, Rosa Park, modeste couturière noire est arrêtée parce qu'elle refuse de se lever pour donner place à un passager blanc dans le bus. Le lendemain au soir, 50 dirigeants de la communauté noire dont Lutter King se réunissent et décident du Boycott des bus de Montgomery.

D'ordinaire les gens marchent pour leurs droits, leur travail, leur niveau de vie, leur environnement, leur culture, leur éducation, leur avenir, pour la Paix et comme le dit si bien Vladimir Pionier, « On marche pour se compter ». Pour faire front face à l'injustice et à l'inégalité. Qu'il nous soit donné de méditer sur ces propos de Ruben Um Nyobè, célèbre nationaliste camerounais: « Un peuple décidé à lutter pour sa liberté et son indépendance est invincible » ... « Qu'on ne croit pas (...) que nous nous laisserons intimider par les fusillades, les pillages et les tortures pour renoncer à notre noble mission qui est de continuer le bon combat pour la réunification et l'indépendance immédiates de notre beau et riche Kamerun» ... « Ce que nous voulons affirmer une fois de plus, c'est que nous sommes contre les colonialistes et leurs hommes de mains, qu'ils soient Blancs, Noirs ou Jaunes, et nous sommes les alliés de tous les partisans du Droit des peuples et nations à disposer d'eux-mêmes, sans considération de couleur ».

Il revient à ceux qui pillent, exploitent, maltraitent, violent, tuent, esclavagisent de se souvenir qu'il y a certes un temps pour nuire à la Liberté, mais il y a aussi un temps pour revendiquer la Liberté. C'est le Temps de la Marche!

Par BELL NYOBE

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