lundi, octobre 13, 2025
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Tianjin : L’aube d’un nouvel ordre mondial, loin de l’Occident

Les 31 août et 1er septembre, la mégapole portuaire de Tianjin s’est transformée en épicentre d’un nouvel ordre mondial. Le sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), orchestré par le président chinois Xi Jinping, a réuni plus de vingt dirigeants, dont Vladimir Poutine, Narendra Modi et Massoud Pezeshkian, dans une démonstration de force et d’unité. Sous le mot d’ordre de « coopération gagnant-gagnant », la Chine a clairement affiché son ambition de se poser en pôle de stabilité mondiale, loin de l’hégémonie occidentale.

Cette rencontre a servi de tribune pour dénoncer la « mentalité de guerre froide » et l’« hégémonisme » qui, selon Pékin, dictent encore les relations internationales. L’OCS, avec ses 3,5 milliards d’habitants et 22 % du PIB mondial, incarne un contrepoids assumé aux alliances occidentales traditionnelles. En renforçant cette plateforme de coopération politique, sécuritaire et commerciale, Xi Jinping et ses alliés envoient un message sans équivoque : face aux crises et à la domination américaine, la solidarité et le développement commun sont les nouvelles boussoles.

Au cœur des débats, la guerre en Ukraine a mis en lumière l’alignement des puissances du bloc. Vladimir Poutine a profité de la tribune pour défendre son offensive, rejetant la responsabilité sur l’Occident, accusé d’avoir orchestré un coup d’État à Kiev et de vouloir y étendre l’OTAN. La Russie, forte du soutien diplomatique et économique de la Chine, bénéficie aussi d’une collaboration militaire avec l’Iran, un fournisseur clé de drones. Cette convergence d’intérêts illustre la cohésion d’un front résolu à s’opposer aux États-Unis et à leurs alliés.

En accueillant un sommet de cette envergure, Pékin se positionne comme l’architecte d’un nouvel équilibre, fondé sur des valeurs et des principes qui lui sont propres. Cette démonstration d’unité n’est pas seulement une réponse aux défis géopolitiques actuels ; elle est le signe avant-coureur d’une ère où l’Occident ne sera plus l’unique centre de gravité du pouvoir mondial, marquant ainsi l’aube d’un nouvel ordre multipolaire.

Israël Noé MBELLA

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