lundi, octobre 13, 2025
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Présidentielle 2025 : L’opposition camerounaise en quête d’union face à Paul Biya

À quelques semaines de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025, l’opposition camerounaise est lancée dans une course contre la montre pour trouver un candidat unique capable de défier Paul Biya. Les coulisses de la politique s’activent, multipliant les rencontres et les coups de fil entre des figures de proue comme Akere Muna et Bello Bouba Maïgari. En parallèle, d’autres canaux sondent des personnalités de premier plan telles que Cabral Libii et Joshua Osih. Mais l’unité, tant espérée, peine à se concrétiser.

Les discussions, tenues à Foumban et Yaoundé, se heurtent aux égos et aux divergences de programmes. L’urgence stratégique est pourtant claire pour les équipes de campagne : sans un front commun, les chances de l’emporter sont quasi nulles. Certains plaident pour un « compromis de raison » autour d’un profil fédérateur, tandis que d’autres envisagent des candidatures multiples, espérant un ralliement de dernière minute. Pour l’heure, le temps continue de filer sans qu’un accord ne soit trouvé.

L’exclusion de Maurice Kamto, confirmée par le Conseil constitutionnel début août, a rebattu les cartes et nourri un climat de méfiance envers l’organe électoral. Cette situation, couplée aux alertes d’ONG sur l’inégalité des conditions de compétition, fait craindre une montée des tensions si l’opposition ne parvient pas à se rassembler.

Sur le terrain, la jeunesse, majoritairement âgée de moins de 35 ans, s’engage pour une campagne plus moderne et digitale, capable de surmonter les obstacles. Mais les messages restent contradictoires. Si Cabral Libii se dit ouvert à une coalition, les discussions bilatérales entre les partis semblent prendre le pas sur une union de grande envergure. Pendant ce temps, le pouvoir en place déroule sa campagne avec l’avantage d’un appareil rodé. Sans une candidature unique ou consensuelle, la présidentielle pourrait bien se transformer en une simple formalité, marquant l’échec d’une opposition fragmentée. A moins que…

Jean Bosco BELL           

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