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Le Cri du Peuple fut le titre d’un célèbre Journal qui s’est malheureusement éteint en 1922. 100 ans déjà. S’en souvenir pour le regretter, c’est aussi se rappeler qu’il fut créé par Jules Vallès et Pierre Denis, s’inspirant alors de La Voix du Peuple de Proudhon.

Le Cri du Peuple parait d’abord du 22 février au 12 mars 1871, date de son interdiction par le Général Vinoy, puis du 21 mars au 23 mai de la même année. En 83 numéros en tout, passant d’un tirage de 50000 exemplaires à 100000 exemplaires sous la Commune, il fut le quotidien le plus lu de la capitale insurgée. Ses principaux rédacteurs furent Henri BellengerCasimir BouisHenri VerletEugène Vermersch, Louis Lucipia et Jean-Baptiste Clément. Dans ce journal, la proclamation de la Commune est célébrée en ces termes : « C’est aujourd’hui la fête nuptiale de l’idée et de la Révolution ».

Aujourd’hui, avec la liberté d’expression ou presque, des cris du Peuple, il y en a sans doute beaucoup. Malheureusement, on compte contradictoirement des parutions dites du peuple, mais dont certains le manipulent à des fins inavouées… Au profit de puissances pas toujours occultes, mais c’est tout comme…

Entre la crise dans les grands lacs, le conflit russo-ukrainien, la vague Covid-19 et ses corollaires, le pillage de l’Afrique, le stade avancé de l’impérialisme, les revers capitalistiques, la confiscation du pouvoir par les militaires en Birmanie, la brutalisation des gilets jaunes, la montée vertigineuse de l’inflation dans le monde entier, la centaine de morts à Ndjamena, le v(i)ol(e) des milices armées au Congo, l’inflation galopante, l’oppression des leaders progressistes et j’en passe, c’est partout la croix et la bannière pour le Peuple… Plus que jamais, ces derniers ont besoin de faire entendre Le Cri du Peuple.

Tant qu’il y’aura des souffrances sur la planète, avec en fond de toile l’implacable lutte des classes et sa cohorte de violences dans le monde, tant qu’il y aura le chômage, le pillage, l’exploitation de l’homme par l’homme, la pauvreté, la famine, le désespoir, tout court, il y aura toujours une voix des sans voix qui n’ont point de voix. Le Cri du Peuple est mort, vive Le Cri du Peuple !

Jean Bosco Bell

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