lundi, octobre 13, 2025
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Vaudeville à Marrakech : l’étrange disparition du duo Brys-Mununga

Le football camerounais, jamais avare en rebondissements dignes d’une télénovela, nous a offert ce week-end un nouvel épisode rocambolesque. Acte I : une victoire satisfaisante contre l’Ouganda. Acte II, plus croustillant : la mystérieuse disparition du sélectionneur Marc Brys et de son fidèle assistant, Joachim Mununga, juste avant l’entraînement. Un « ghosting » de niveau professionnel qui a laissé le staff et les joueurs dans une perplexité abyssale.

Pourtant, tout semblait baigner dans l’huile. Après le match, « l’ambiance était plutôt bonne », nous dit-on. Le technicien belge, ponctuel et méticuleux, avait lui-même communiqué le programme : repos le matin, entraînement à 17h. Il s’était même enquis de la santé des troupes auprès du staff médical, apprenant avec joie que Darlin Yongwa était apte pour le prochain combat. Bref, un tableau idyllique, une sérénité presque suspecte dans la tanière des Lions.

Mais voilà, à l’heure de la séance, stupeur et tremblements: point de Marc Brys, ni de son acolyte. Le bus est là, les joueurs sont là, mais les chefs d’orchestre se sont volatilisés. Pas un mot, pas un SMS, pas une consigne. C’est donc au pauvre Martin Ndtoungou Pilé et au reste du staff local qu’est revenue la tâche d’improviser une séance devant des joueurs visiblement « perdus ». Un classique.

Pendant que les Lions transpiraient dans l’incompréhension, les réseaux sociaux, eux, se muaient en bureau d’enquête du FBI, version « kongossa ». Les théories les plus folles ont fusé. Le duo a-t-il été « blâmé » pour sa collaboration jugée trop cordiale avec les adjoints « de la FECAFOOT » ? S’agissait-il d’une « fuite » organisée pour esquiver la redoutable Guinée Équatoriale ? Ou, plus romantique, le « couple » était-il simplement parti « se labourer les derrières » ou en « lune de miel » après une soirée « bien arrosée » ?

Entre les accusations de « trahison », les moqueries sur ce « dombolo » permanent et les analyses géopolitiques dignes d’un prix Pulitzer, l’affaire Brys est devenue le parfait reflet du théâtre de l’absurde qu’est parfois la gestion de notre équipe nationale. Une chose est sûre : que le sélectionneur réapparaisse avec une explication plausible ou une excuse alambiquée, le feuilleton des Lions Indomptables vient de s’enrichir d’un chapitre savoureux. On attend déjà la saison prochaine.

Arsène BAMBI KONDO

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