
Le conflit entre le Ministère des Sports et de l’Éducation Physique (MINSEP) et la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) prend des proportions alarmantes, révélant une guerre de pouvoir qui érode l’image du Cameroun sur la scène internationale. Au cœur de cette crise, le rôle trouble et souvent cynique du MINSEP, dirigé par Narcisse Mouelle Kombi, soulève de sérieuses questions sur la gestion du sport au Cameroun.
Depuis l’élection de Samuel Eto’o à la présidence de la FECAFOOT en 2021, les tensions entre les deux institutions n’ont cessé de croître. Ce qui aurait pu être une collaboration fructueuse pour le développement du football camerounais s’est transformé en une lutte acharnée, alimentée par l’ambiguïté et la perfidie du MINSEP. Au lieu de remplir son rôle de garant du respect des lois et de l’équilibre sportif, le ministre Narcisse Mouelle Kombi semble s’être érigé en acteur de la discorde, boycottant ouvertement des décisions prises en conformité avec les règlements en vigueur.
Le refus constant du MINSEP de coopérer avec la FECAFOOT sur des dossiers cruciaux tels que la nomination des sélectionneurs ou la gestion des fonds publics ne fait qu’aggraver la situation. Ce sabotage systématique, mené sous couvert d’une prétendue autorité, expose le Cameroun à un ridicule international et compromet les chances de succès des Lions Indomptables lors des grandes compétitions, notamment la CAN 2025. En jetant l’opprobre sur la gestion de la FECAFOOT, le MINSEP n’épargne pas non plus sa propre réputation, accentuant le sentiment de désordre et d’incompétence qui règne au sein des instances sportives nationales.
Les conséquences de cette guerre interne sont lourdes : image écornée, sponsors réticents, et un football camerounais en perte de vitesse. Le public, témoin de cette farce politique, exprime une désillusion croissante face à une situation qui ne fait que s’enliser.
En somme, le MINSEP, au lieu d’être un arbitre impartial, s’est transformé en un acteur central d’un conflit qui menace non seulement l’image du football camerounais, mais aussi celle du pays tout entier. Il est grand temps que cette attitude ubuesque cesse pour permettre un retour à la sérénité et à la croissance du sport roi au Cameroun.

Jean Bosco BELL
Cette lecture de la crise Minsep-Fecafoot est très juste. Cette petite guerre n’honore pas le Cameroun.