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La ville de Douala, capitale économique du Cameroun, fait face à une nouvelle mesure sécuritaire visant à protéger ses habitants. Le mardi 13 août 2024, Marie Sylac MVOGO, préfet du département du Wouri, a signé un arrêté interdisant partiellement la circulation des motos-taxis dans certains quartiers stratégiques de la ville, notamment Bonanjo, Bonapriso, et Bali. Cette décision, qui a suscité de vives réactions, intervient après l’agression mortelle de Monsieur MISSE Pierrot, victime de trois individus à bord d’une moto-taxi.

Le préfet a justifié cette interdiction par la nécessité de sécuriser des zones jugées sensibles et de prévenir de futurs actes de violence. L’arrêté spécifie clairement que les motos-taxis sont désormais interdites de circuler dans le quartier administratif de Bonanjo, une zone clé où se trouvent de nombreuses institutions publiques et privées. Pour les quartiers résidentiels de Bonapriso et Bali, la restriction s’applique de 18h00 à 06h00, une plage horaire identifiée comme particulièrement propice aux actes criminels.

Cette mesure, bien que perçue par certains comme une réponse nécessaire face à une situation sécuritaire préoccupante, n’en reste pas moins controversée. Les autorités municipales et les forces de l’ordre, qui ont collaboré à l’élaboration de cet arrêté, seront chargées de son application stricte. Pour beaucoup, cette interdiction soulève des questions sur l’avenir des motos-taxis, un moyen de transport essentiel pour de nombreux habitants de Douala.

La sécurité urbaine est devenue une priorité dans un contexte où les actes de violence se multiplient. La décision prise par les autorités de Douala s’inscrit dans un effort plus large pour assurer la protection des citoyens, même si elle pose également des défis en termes de mobilité et de soutien aux populations affectées.

Le cas de Douala pourrait servir d’exemple à d’autres villes confrontées à des problèmes similaires. En limitant la circulation des motos-taxis, les autorités montrent leur volonté d’agir de manière proactive pour prévenir les crimes violents. Toutefois, il reste crucial de trouver des solutions de transport alternatives et d’accompagner les populations touchées par ces restrictions.

En fin de compte, la sécurité des citoyens doit rester une priorité absolue, et les mesures prises à Douala pourraient inspirer d’autres initiatives pour garantir un environnement urbain plus sûr.

William NLEP

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