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C’est un théâtre qui suscite des piaffements, à défaut des rires acerbes, l’ultime épisode de la rivalité lavée entre le Ministère des Sports et de l’Education Physique (MINSEP) et la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT), deux structures dont la première est la tutelle de la seconde qui, elle, est l’institution spécialisée en matière de football sous réserve du droit de regard de sa hiérarchie.

Historiquement, il faut dire que les relations entre ces deux entités ont toujours été tendues du fait de la lutte de pouvoir pour le contrôle d’une part de l’importante manne financière et, d’autre part  du fort symbolisme que représentent les Lions Indomptables, outil de rayonnement international et porte étendard du football camerounais.

L’arrivée de l’ancien footballeur star et véritable icône mondiale Samuel Eto’o Fils à la tête de la FECAFOOT en décembre 2021, et son comportement jugé « un peu trop autonomiste » du point de vue du ministère est la principale pomme de discorde qui a débouché sur un affrontement manifesté en plusieurs séquences.

Légalement, la gestion technique et administrative du football ressortie de la compétence exclusive de la fédération, cela va du choix de l’encadrement technique à celui de l’équipementier etc. Tandis que celles relatives aux aspects technico-tactiques du match sont décidées de commun accord avec l’entraîneur sélectionneur.

Cependant, il y a le droit et il y a la pratique qui veut qu’au Cameroun le sélectionneur soit choisi d’un commun accord entre les deux ou alors que la tutelle l’impose à la fédération comme ça s’est souvent fait suivant les dispositions pertinentes de la Convention qui lie la Fédération à l’État via le ministère. Ainsi, après le licenciement de l’ancien sélectionneur Rigobert Song, à l’issue de la Can Côte d’Ivoire 2023, le Ministère a pris sur lui de choisir un encadrement technique et de le mettre à la disposition de la fédération. Ce à quoi, Eto’o s’y refuse obstinément, dénonçant un « empiétement inacceptable » dans son champ de compétence. Au bout d’un affrontement épistolaire ahurissant, un compromis sera trouvé, scindant la pomme en deux sur la composition du staff technique devant accompagner le duo Belge Marc BRYS-Joachim Mununga.

Cependant, il semble que ce compromis supposé ramener la paix n’était qu’une simple poudre de perlimpinpin car la fédération refuse toujours d’accréditer sur le banc de touche l’adjoint ou l’assistant du sélectionneur national Mars BRYS et ce en dépit de ses nombreuses plaintes.

Hier nuit, aux environs de 22h, ce sont les LIONS indomptables, lors d’une conférence de presse improvisée donnée dans les halls de leur hôtel qui ont pris la parole, appelant au retour de la sérénité dans leur environnement immédiat mais aussi à l’accréditation du technicien Congo-belge, Joachim Mununga sur le banc de touche.

Dans un environnement extrêmement clivé, il ne fallait pas plus pour envenimer une situation déjà très tendue qui a tourné à un véritable affrontement sur les médias sociaux. Une situation qui est loin de faire rire.

 Nguelifack Vijilin Cairtou

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