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Le match nul (0-0) entre le Cameroun et le Zimbabwe lors de la 2e journée des éliminatoires de la CAN 2025 met en lumière les défaillances inquiétantes des Lions Indomptables. Une prestation terne au stade Nelson Mandela à Kampala qui soulève de nombreuses questions, notamment sur la gestion de l’équipe par l’entraîneur Marc Brys. Ce résultat, combiné à la victoire du Kenya sur la Namibie (2-1), relègue le Cameroun à la deuxième place du groupe J, une situation délicate à quelques semaines de la prochaine rencontre décisive.

Un match sans relief et des choix discutables

Le Cameroun, avec ses stars comme Vincent Aboubakar ou Zambo Anguissa, était attendu pour imposer sa domination sur une équipe du Zimbabwe relativement modeste. Pourtant, les hommes de Marc Brys n’ont pas réussi à percer la solide défense adverse. Les occasions franches se sont faites rares, et le jeu camerounais a manqué de cohésion et de créativité, comme l’ont souligné les observateurs.

L’entraîneur Marc Brys a pris une décision qui continue d’alimenter les débats : reconduire le même onze de départ que lors du précédent match, une approche perçue comme un manque d’audace. En effet, certains joueurs étaient visiblement en manque de fraîcheur et des ajustements auraient été nécessaires pour redynamiser l’équipe. Ce choix tactique, désormais remis en question, a probablement coûté la victoire à un Cameroun en perte de confiance.

Des Lions sans mordant, des performances décevantes

Sur le terrain, la prestation des Lions Indomptables a laissé à désirer. André Onana, bien que solide, a dû compenser les faiblesses d’une défense désorganisée, où Michael Ngadeu et Nouhou Tolo ont montré des signes de fragilité. L’attaque, menée par Vincent Aboubakar, s’est montrée inefficace, avec des joueurs tels que Christian Bassogog ou Bryan Mbeumo incapables de concrétiser les quelques occasions. L’équipe semblait manquer de mordant et de créativité, laissant le public frustré.

Avec un Zambo Anguissa méconnaissable et un milieu de terrain incapable de faire la transition entre la défense et l’attaque, le Cameroun a paru désorganisé et à court d’idées. Les Lions indomptables, qui avaient l’habitude de mordre dans chaque match avec énergie, ont cette fois montré un visage pâle, inquiétant pour la suite des éliminatoires.

Un contexte pesant : le conflit FECAFOOT-MINSEP en toile de fond

La situation actuelle des Lions Indomptables ne peut être pleinement analysée sans évoquer le climat ambivalent qui entoure le football camerounais, notamment le conflit persistant entre la FECAFOOT (Fédération Camerounaise de Football) et le MINSEP (Ministère des Sports et de l’Éducation Physique). Ce conflit, aux enjeux aussi bien sportifs que politiques, semble perturber le bon fonctionnement de l’équipe nationale.

Le flou entourant la gestion du football au Cameroun affecte sans doute l’équipe, en particulier dans ses moments de doute. Cette situation exacerbe la pression sur Marc Brys, qui doit non seulement gérer les performances sur le terrain, mais aussi composer avec un contexte institutionnel complexe. Si le Cameroun aspire à se hisser de nouveau parmi les grandes nations du football africain, il est crucial de clarifier la situation administrative qui semble parasiter la performance sportive.

Le Kenya, prochain défi, un tournant décisif

Avec une victoire et un match nul, le bilan des Lions Indomptables après cette trêve internationale est loin d’être satisfaisant. La pression sera à son comble le 7 octobre prochain, lorsque le Cameroun accueillera le Kenya pour un duel qui pourrait s’avérer décisif. Ce match constituera une ultime chance pour Marc Brys et son équipe de redresser la barre et de reprendre la tête du groupe J.

Mais au-delà des résultats sur le terrain, c’est la capacité de l’entraîneur à ajuster ses choix tactiques et à remobiliser son groupe qui sera déterminante. Le public camerounais, habitué aux succès et aux performances flamboyantes de ses Lions, attend des réponses claires. Marc Brys saura-t-il trouver la clé pour relancer son équipe, ou le Cameroun continuera-t-il à sombrer dans l’incertitude, au gré des conflits internes et des erreurs tactiques ? Réponse le 7 octobre.

Jean Bosco BELL

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