Dans un quartier de Douala, l’histoire de Sabine A., 18 ans, a pris une tournure inattendue après qu’elle est tombée enceinte de son répétiteur de mathématiques, Ferdinand Y., âgé de 24 ans. Ce qui avait commencé comme un engagement éducatif s’est rapidement transformé en un scandale qui a secoué sa famille.
Dès le début de l’année scolaire, Sabine, inscrite en terminale série C, était le dernier espoir de ses parents. Après un premier échec à l’examen du baccalauréat, ils étaient déterminés à lui offrir toutes les chances de réussite. Pour cela, ils avaient recruté Ferdinand, un répétiteur qui se préparait lui-même à passer l’examen pour la troisième fois. Payé 30 000 francs par mois, Ferdinand devait enseigner les mathématiques et la physique à Sabine, et se montrait confiant quant à sa réussite.
Cependant, les cours, qui avaient lieu tantôt chez Sabine, tantôt chez Ferdinand, ont vite dépassé le cadre éducatif. En juin, la famille découvre avec stupeur que Sabine est enceinte de trois mois et que Ferdinand est le père de l’enfant. Convoqué par le père de la jeune fille pour s’expliquer, le répétiteur prend la fuite, alléguant à travers un intermédiaire qu’il n’avait pas été payé pendant trois mois.
Malgré ce drame familial, Ferdinand est resté en contact avec Sabine, et une surprise attendait tout le monde : à la publication des résultats du baccalauréat, Sabine et Ferdinand ont tous deux été admis à l’examen. Cette réussite inattendue a radicalement changé la perception de la situation pour le père de Sabine, qui, dans un élan de joie, décide de célébrer l’événement.
La fête organisée par la famille a été l’occasion d’un revirement émotionnel. Le père de Sabine a demandé à sa fille d’inviter Ferdinand, lui assurant qu’il ne lui ferait aucun mal, même si l’oncle de la jeune fille, un gendarme, serait présent. Contre toute attente, Ferdinand se présente à la fête. Dans un discours empreint de reconnaissance, le père de Sabine le remercie d’avoir tenu sa promesse d’accompagner sa fille vers la réussite, et va même jusqu’à promettre de prendre soin du bébé à venir.
Ainsi, ce qui aurait pu détruire une famille s’est transformé en une étrange réconciliation, où le succès académique est venu apaiser un scandale aux conséquences familiales profondes, selon la quotidien gouvernemental Cameroon Tribune qui relais les faits.
Arsène BAMBI KONDO