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Dans l’après-midi du 05 novembre 2024, le tronçon bitumineux de la route Dschang-Douala, par la falaise de Dschang, endeuillait le Cameroun. Pour cause, un double éboulement de terrain survenu sur le flanc Est de l’une des multiples montagnes de ce paysage des plus réputés de cette ville universitaire. Outre les nombreuses pertes en vie humaine déplorées, l’important amas de terre dénivelé dans la vallée engloutissait une partie du bitume, rendant impossible la circulation sur ce tronçon de la chaussée.

Immédiatement après ce drame, les autorités administratives, en commençant par ceux de la Commune, y défilaient à tour de rôle, multipliant les promesses de rétablissement en urgence de la circulation, du moins la construction d’une voie de contournement destinée à raccourcir le trajet et maintenir par la même occasion l’activité économique de la ville estudiantine.

Dans ce sillage, le Ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, en séjour à Mbouda pour y célébrer le 42ème anniversaire de l’accession du candidat du RDPC à la magistrature suprême, promettait lui aussi, en sa qualité d’ingénieur de l’Etat, abondant dans le sens des autorités locales, non sans magnifier la compassion émue du Chef de l’Etat et les instructions fermes qui auraient été données.

Aujourd’hui que le mois de janvier tire à sa fin, aucune lueur d’espoir ne pointe à l’horizon et ces autorités, jadis si prolixes en promesses, sont murées dans un mutisme qui frise le renoncement.

En absence de route les tarifs de transport entre la ville de Dschang et celle de Douala ont connu une hausse de 20% à 30% et la durée du voyage qui est passée de 5h à 9h. Pour les plus téméraires, ce voyage se fait désormais en moyen mixte, sur les bendskins entre Dschang et Santchou et en voiture de Santchou à Douala.

Les autorités municipales évitent désormais de se faire prendre en photo sur le site de la catastrophe, tandis que les populations broient du noir. Soucieux de préserver l’électorat en cette année électorale, les thuriféraires du parti au pouvoir multiplient les promesses les unes plus fallacieuses que les autres. Vivement une action parlante à la hauteur de la falaise et de ses turpitudes naturelles, conjoncturelles et…progressivement éternelles.

NGUELIFACK Vijilin

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