lundi, octobre 13, 2025
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Rivalité Indo-pakistanaise, le pire est-il derrière nous ?

Bien malin qui pourrait aujourd’hui trancher cette épineuse question, tant New Delhi et Islamabad s’obstinent à jouer dangereusement avec la rhétorique militaire depuis le 22 avril, date à laquelle un attentat sanglant a secoué le Cachemire indien.

Dans les heures qui ont suivi cet acte terroriste, qui a coûté officiellement la vie à 26 citoyens indiens, les autorités de New Delhi n’ont pas tardé à pointer du doigt leur voisin et rival historique : le Pakistan. Un voisin avec lequel les relations sont depuis toujours marquées par une tension permanente, souvent attisée par le dossier sensible du Cachemire.

Malgré les protestations immédiates d’Islamabad niant toute implication, le Premier ministre indien Narendra Modi, fidèle à sa promesse de ne laisser aucun crime impuni, donnait dès le 24 avril le feu vert à une riposte militaire. L’armée indienne s’exécutait sans délai, déclenchant une nouvelle série d’affrontements à la frontière.

En réaction, le Pakistan, dénonçant une « agression indienne », avertissait qu’aucune incursion, y compris dans la zone du Cachemire sous contrôle pakistanais, ne resterait sans réponse. La contre-riposte ne tarda pas, alimentant un cycle d’escalade où chaque attaque appelait une réponse, dans une spirale dont l’issue demeurait incertaine.

Une situation hautement inflammable, susceptible de plonger la région dans un engrenage incontrôlable, a aussitôt alerté la communauté internationale. Celle-ci s’est mobilisée avec une célérité rare pour éviter un conflit ouvert entre deux puissances nucléaires aux nerfs à vif. Les États-Unis, en particulier, ont mis en œuvre tous les ressorts de leur diplomatie discrète pour arracher un cessez-le-feu inconditionnel trois jours seulement après les premiers échanges armés. La Chine, de son côté, a également apporté son soutien à cette désescalade.

Il faut dire que le spectre d’un embrasement entre deux nations au passé conflictuel, où chaque conflit précédent a laissé des séquelles durables, pesait lourdement.

Si l’on peut se réjouir du retour relatif au calme, il serait toutefois imprudent d’en tirer des conclusions hâtives. La déconvenue subie par l’aviation indienne, avec un Rafale abattu et un autre gravement endommagé, relance les critiques sur la fiabilité de l’industrie de défense française, pourtant fière de cet appareil de pointe.

En attendant, le cessez-le-feu, arraché in extremis par la diplomatie sino-américaine, maintient la région dans une paix fragile, aux allures de guerre froide larvée.

Nguelifack Vijilin Cairtou

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