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Le Cameroun fait face à une crise sans précédent en matière de corruption. Selon le rapport de la Commission nationale anti-corruption (Conac) présenté le 26 septembre 2024, l’État a subi un préjudice financier de 114,03 milliards de FCFA en 2023, une hausse vertigineuse de 2378 % par rapport à 2022. Ce bilan représente la pire perte des cinq dernières années.

Cette explosion des pertes est due à une série d’enquêtes qui ont révélé de nombreuses infractions et détournements de fonds. Parmi les institutions ciblées, la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) et la Société immobilière du Cameroun (SIC) se distinguent avec des responsables mis en débet pour plus de 6 milliards de FCFA.

Toutefois, certains efforts de récupération sont à saluer. La Société de recouvrement des créances (SRC) a permis de restituer 8,5 milliards de FCFA, principalement issus de décisions de justice. Le nombre croissant de dénonciations, passé de 7 061 en 2022 à 7 588 en 2023, témoigne aussi d’une prise de conscience grandissante dans la population.

Malgré ces résultats, l’urgence de renforcer les mécanismes anti-corruption reste indéniable. Alors que le Cameroun se classe désormais 140e pays le plus corrompu au monde, il est crucial que le gouvernement intensifie ses efforts pour enrayer ce fléau. La transparence et la sensibilisation doivent être au cœur de cette bataille, car seule une lutte soutenue peut restaurer la confiance des citoyens et sauvegarder les finances publiques.

Arsène BAMBI KONDO

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