Lors de la 79e Assemblée générale des Nations Unies, qui s’est achevée le 30 septembre à New York, un message s’est imposé à la tribune : la crainte d’un « embrasement régional » au Moyen-Orient. Les tensions entre Israël et l’Iran, longtemps contenues à des guerres par procuration, menacent aujourd’hui de se transformer en conflit généralisé.

La récente escalade trouve son origine dans les attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre. En réponse, Israël a riposté massivement, détruisant Gaza, et étendant ses opérations militaires au Liban contre le Hezbollah qu’il dit vouloir « décapiter », au Yémen contre les rebelles Houthis et même sur le sol iranien, marquées par l’assassinat du chef du Hamas, Ismaël Haniyeh le 31 juillet dernier alors qu’il assistait à la prestation de serment du nouvel président iranien, Massoud Pezeshkian. Le tournant majeur dans cette spirale de violence a été l’élimination de Hassan Nasrallah, leader historique du Hezbollah libanais, par une attaque israélienne le 28 septembre.

Cet événement a précipité une réaction iranienne de grande ampleur : Téhéran a riposté le 1er octobre en lançant 200 missiles sur Israël. L’intervention combinée de la 7e flotte américaine, de l’aviation jordanienne et de la France a permis d’abattre une grande partie de ces missiles, évitant ainsi une catastrophe majeure. Toutefois, le message iranien est clair : ses attaques répondaient aux hostilités continues contre ses alliés dans la région, et tout nouvel acte de représailles israélien entraînera une riposte encore plus dévastatrice.

Sur le plan diplomatique, les réactions sont partagées. Israël, par la voix de son Premier ministre Benjamin Netanyahou, promet de faire payer à l’Iran « le prix fort ». Les États-Unis réaffirment leur soutien inconditionnel à Tel-Aviv, tandis que la France condamne les frappes iraniennes tout en appelant ses ressortissants à quitter la région. Moscou et Pékin appellent à la désescalade, alors que l’Arabie saoudite réitère son soutien à la cause palestinienne.

Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, exhorte à la retenue, mais la situation semble désormais hors de contrôle. Une réunion d’urgence du Conseil de sécurité est prévue pour mercredi, alors qu’Iran et l’Israël se rapprochent dangereusement d’un conflit direct. Le Moyen-Orient est sur le point de s’embraser, et la communauté internationale peine à enrayer cette mécanique infernale.

Nguelifack Vijilin Cairtou