
Les images du passage acclamé de la délégation camerounaise à bord d’un bateau sur la Seine, lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, restent encore présentes dans les mémoires. Les athlètes, vêtus de Ndop, une tenue traditionnelle prisée du Nord-Ouest, brandissaient fièrement le drapeau tricolore étoilé du Cameroun, symbolisant leur rôle d’ambassadeurs du pays durant les jeux.
Devant les écrans, l’émotion était palpable, les spectateurs espérant voir ces athlètes décrocher une ou plusieurs médailles, même de bronze. Cependant, à l’approche de la fin des jeux, il est triste de constater que les sportifs camerounais rentreront au pays sans médaille. Aucun des six athlètes en compétition n’a réussi à faire retentir l’hymne national « Ô Cameroun, berceau de nos ancêtres » sur les podiums.

Cette performance décevante peut être attribuée à plusieurs facteurs. Le mouvement olympique camerounais, malgré ses efforts, s’entraîne dans des conditions souvent précaires, dominé par le football, considéré comme le « sport roi ». De plus, le manque de suivi des athlètes, qui doivent souvent jongler entre plusieurs petits boulots pour survivre, affecte leur compétitivité.
La gestion du mouvement olympique camerounais est également pointée du doigt, en proie à des problèmes organisationnels importants qui le désavantagent par rapport aux autres nations. Un scandale a notamment terni la réputation du volley-ball camerounais à la veille des jeux, où des accusations de comportements inappropriés ont été portées contre des joueuses et des entraîneurs.
Avec une délégation systématiquement éliminée et aucune médaille remportée, il est nécessaire de repenser toute la politique sportive du Cameroun pour espérer de meilleurs résultats aux prochains jeux paralympiques.

Nguelifack Vijilin Cairtou