Yabassi, Nkam – Face au déficit croissant de protéines animales, le Cameroun multiplie les initiatives pour promouvoir l’aquaculture, un secteur clé pour garantir la sécurité alimentaire du pays. C’est dans ce contexte que l’Organisation Interprofessionnelle pour le Développement de l’Aquaculture au Cameroun (OIDAC) a vu le jour le 23 décembre 2023, avec pour mission de structurer et dynamiser ce secteur crucial.
Le 23 mai 2024, une étape importante a été franchie avec l’installation du bureau départemental de l’OIDAC pour le Nkam, dans les locaux de la délégation départementale de l’élevage, des pêches et des industries animales à Yabassi. Sous la supervision de Jean-Claude NDOKI, délégué départemental, cette installation marque le début d’une nouvelle ère pour l’aquaculture dans la région.
Portée par la vision ambitieuse de sa présidente fondatrice, Jeanne ETOUNDI, l’OIDAC aspire à sortir de l’ombre les pisciculteurs et aquaculteurs locaux, en créant une dynamique nationale forte. L’objectif est de produire 2 tonnes de poisson par cycle et par structure, afin de réduire la dépendance aux importations et répondre aux besoins du marché local avec des produits de qualité.
Jean-Paul Makongo, ingénieur halieute et nouveau président du bureau départemental du Nkam, a été installé par Simo Pokam, président régional de l’OIDAC. Ensemble, ils entendent propulser la région parmi les meilleures en termes de production piscicole. Cet effort s’inscrit pleinement dans la stratégie gouvernementale de l’État du Cameroun, qui vise à booster la production locale et à promouvoir l’import-substitution, renforçant ainsi l’autosuffisance alimentaire.
L’installation de ce bureau n’est pas seulement une initiative locale, mais une étape cruciale vers la réalisation d’un objectif national ambitieux. L’OIDAC, avec ses actions concrètes, espère non seulement combler le déficit en protéines animales, mais aussi positionner le Cameroun comme un acteur majeur de l’aquaculture en Afrique centrale.
Paul BALEBA