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L’information est tombée en début d’après-midi hier 30 septembre. Celle qui annonçait la sanction de Samuel Eto’o par la commission de discipline de la FIFA. Au-delà de la colère que cela peut susciter, il convient plutôt pour les  Etats membres de la FIFA, d’imposer leurs point de vue et d’exiger auprès de l’instance dirigeante du football mondiale, la fin de l’injustice à répétition à l’endroit des pays du sud en général et africains en particulier. 

C’est un procès kafkaïen qui est fait au président de la fédération camerounaise de Football en lui imposant une double injustice. D’abord celle de lui imposer un arbitrage partial et ensuite celle de lui refuser de dénoncer cet arbitrage. La FIFA reprend là les méthodes que le régime des Boers en Afrique du Sud appliquait à l’apartheid. La loi raciste imposait que lorsque le chien d’un blanc mordait un noir, c’est encore le noir, victime de cette morsure qui devrait trouver de l’argent pour conduire ce chien à l’hôpital pour que ce chien soit traité contre le sang souillé provenant du nègre.

Comment comprendre que cette rencontre des huitièmes de finale qui opposait l’équipe féminine camerounaise des U20, qui a donné lieu à un arbitrage partial, décrié mêmes par les milliers de spectateurs colombiens, ait laissé la commission d’arbitrage de la FIFA si indifférente. La seule attention qu’elle ait portée sur cette rencontre ait seulement été les gestes de désapprobation de Samuel Eto’o depuis la tribune, en plus des interviews de la capitaine et du coach dans lesquelles ils ont exprimé leur déception.

La FIFA ne serait pas restée indifférente à cet arbitrage si ce match avait opposé le Brésil à l’Argentine ou encore à la France, à l’Angleterre ou à l’Allemagne. Mais il s’agit d’un pays africain,  la page est vite tournée et la sanction est infligée à Samuel Eto’o à qui on reproche en plus, de n’avoir pas blâmé la capitaine des Lionnes et le coach qui par leurs dénonciations mettaient en évidence la partialité de la FIFA.

Il est donc temps que l’Afrique qui détient le plus grand nombre de membres à la FIFA dans un seul continent, pèse de tout son poids pour siffler la fin de cette injustice. Mieux vaudrait à l’Afrique de se concentrer sur ses compétitions continentales plutôt que d’aller jouer les accompagnateurs dans les compétitions de la FIFA dans lesquelles le sort des représentants du continent est scellé d’avance.

Eyangoh Ekolle

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