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Les catastrophes ont toujours des répercussions sur plusieurs secteurs de la vie notamment sur les plans politique, économique et social. La pandémie du corona virus n’a pas dérogé à la règle, c’est ainsi qu’elle a particulièrement affecté la musique camerounaise, notamment en ôtant la vie à l’icone mondiale Manu Dibango et en plongeant la musique dans une nuit noire.

Au Cameroun, les droits d’auteur sont le parent pauvre de la musique, aussi, les différents acteurs dudit secteur ont trouvé d’autres voies pour vire voire survivre. Toutes les catégories de musique sont concernées, la musique dite classique (le makossa, le bitkutsi, le bendskin etc), la musique urbaine, la musique dite traditionnelle (ngosso, essèwè, mbong-mbés etc) et la musique religieuse, sont confrontées au principal problème qu’a causé le covid 19 : les espaces pour déploiement.

Les mesures barrières édictées par le gouvernement et surtout la fermeture des débits de boisson dès 18h ont considérablement affecté le secteur de la musique au Cameroun. Les artistes qui vivent essentiellement en soirée dans les cabarets, les discothèques… ont vu leur marge de manœuvre complètement réduite sinon inexistante. Les bars, les restaurants, les supermarchés qui distillent à longueur de journée la musique assurant ainsi la promotion ont plutôt participé indirectement à aggraver de manière indirecte une situation fort mal embarquée.

Toute la chaine de la musique au Cameroun a profondément subi les affres du covid 19, aussi bien les chanteurs, les instrumentistes, les producteurs, les distributeurs de tout ordre se sont quasiment retrouvés au chômage. Où évoluer en ces temps de confinement, lorsqu’il est demandé de rester chez soi et ne sortir qu’en cas de nécessité ?  Même les animations spéciales à l’occasion de mariage, de baptême, de médaille ou de quelque autre évènement étaient prohibées.

Que dire alors des spectacles, une des plus grandes sources de revenus pour les artistes au Cameroun, qui ont été purement et simplement annulés. Les artistes sont au chômage. Il faut dire sans ambages que le tableau était complètement noir pour tous les acteurs de la musique au Cameroun. Une lueur d’espoir est toutefois née lorsque le gouvernement camerounais a décidé d’alléger les mesures barrières en levant l’interdiction des débits de boisson à 18h.

Aujourd’hui, bien que tout ne soit pas complètement revenu à l’ordre, il est plaisant de constater que le ciel s’est dégagé, les nuages obscurs se sont éclaircis. L’heure est à la détente et à l’espoir d’un retour normal et même amélioré des performances de la musique locale. La Nzick 237 reprend peu à peu du service, pour le plus grand bonheur des mélomanes et des acteurs du métier.

Henri MOUNA

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