Un nouveau chapitre sombre des abus sexuels qui ébranlent l’Eglise Catholique a récemment été ouvert par le pape François. En reconnaissant que les prêtres se sont servis des religieuses comme « esclaves sexuelles », et que certains continuent à le faire, le pape François s’attaque à un dossier qui visiblement le préoccupe de façon bien particulière.
« C’est la première fois que le pape, mais aussi l’Eglise en tant qu’institution, admet que ces abus ont lieu, et c’est extrêmement important », a fait savoir Lucetta Scaraffia la rédactrice en chef de « Women Church World ».
Alors qu’il se trouvait dans un avion qui le ramenait au saint siège mardi dernier, le pape François répondait aux questions des journalistes lorsqu’il a reconnu que « des prêtres et des évêques » avaient commis des agressions sexuelles sur des religieuses.
Pour le Saint père, c’est un phénomène qui peut se rencontrer « partout » mais il est plus présent dans « quelques congrégations nouvelles et dans quelques régions », a-t-il précisé avant de poursuivre : « Cela fait longtemps que nous travaillons sur ce dossier ».
L’Afrique, l’Asie et l’Amérique latine sont les principaux continents où les abus sexuels sur les religieuses ont été dénoncés. Le Chili, le Pérou, la République Démocratique du Congo, le Kenya sont quelques pays où des cas d’abus sexuels sur les religieuses ont été révélés. En Europe aussi, on a l’Italie et l’Ukraine.
En Inde, une religieuse a récemment accusé un évêque de l’avoir violée à de nombreuses reprises.
Le pape François a rendu hommage à son prédécesseur Benoît XVI, qui avait eu « le courage de dissoudre une congrégation féminine » où « s’était installé cet esclavage des femmes, esclavage allant jusqu’à l’esclavage sexuel des femmes par des clercs et par le fondateur ».
Oscar Mbena