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L’interview publiée dans Le Jour le 1er août 2024 avec Célestin Bedzigui, Président du Parti de l’Alliance Libérale (PAL), dévoile une stratégie politique minutieusement pensée en vue de l’élection présidentielle de 2025. Sa déclaration de candidature, qu’il qualifie de « responsabilité patriotique », marque non seulement le début d’une course pour l’investiture de son parti, mais souligne aussi les défis sociopolitiques et économiques du Cameroun. Cette analyse critique se concentre sur les points clés de cette interview, en mettant en lumière les thématiques soulevées par le candidat et leur pertinence pour l’avenir du pays.

Un calendrier maîtrisé et une candidature anticipée

Bedzigui justifie l’annonce de sa candidature à la présidentielle plus de 15 mois avant l’échéance comme étant conforme aux pratiques politiques actuelles, notamment en référence à Paul Biya. En se positionnant à ce stade, il montre une maîtrise du timing politique et une volonté de s’engager dans une course ouverte et compétitive. Il présente également son engagement comme un devoir patriotique, une réponse à ce qu’il décrit comme les « manœuvres du régime pour mettre hors course certains hommes politiques ». Cette posture d’opposant déterminé à défendre l’intérêt national est un argument central de sa campagne. Sa vision de la politique, avec une critique acerbe des méthodes en place, se veut celle d’un véritable renouveau pour le Cameroun.

La critique acerbe de la gestion économique du régime

Bedzigui ne mâche pas ses mots lorsqu’il aborde les erreurs économiques du régime Biya. Il dénonce une gestion où l’accaparement du pouvoir a pris le dessus sur la gouvernance économique, provoquant une chute brutale du Cameroun sur la scène économique africaine. Selon lui, le pays aurait dû embrasser un modèle économique plus ouvert et compétitif, à l’instar des « tigres asiatiques ». Sa critique de l’import-substitution est fondée sur une analyse de la stagnation économique actuelle, qu’il attribue à l’incapacité du régime à évoluer vers une économie tournée vers les chaînes de valeur mondiales. Cette approche dénotée, mais non sans justesse, montre que Bedzigui aspire à des réformes profondes.

Une vision économique pour l’avenir

Le cœur du projet politique de Bedzigui repose sur une rupture totale avec les méthodes actuelles, un changement radical des hommes et du système en place. Il met en exergue la nécessité d’un État agile, stratège et capable d’accompagner les transformations économiques mondiales. Il souligne également l’urgence de sortir du carcan des plans d’ajustement structurel dictés par les institutions de Bretton Woods, qu’il accuse de négliger les infrastructures de développement à long terme. Son analyse de l’échec du régime en matière d’attraction d’investissements directs étrangers et de diversification économique s’inscrit dans une logique de modernisation urgente.

Le népotisme et ses effets néfastes sur la gestion publique

Bedzigui est particulièrement sévère à l’égard du népotisme institutionnalisé qu’il considère comme l’une des erreurs économiques fatales du régime Biya. Pour lui, l’attribution de postes clés dans les entreprises publiques à des individus sans expertise appropriée est un facteur clé de l’effondrement économique du Cameroun. Il cite plusieurs exemples concrets, tels que les nominations au Port Autonome de Douala ou à la Sonara, pour illustrer comment l’incompétence managériale, couplée au tribalisme d’État, a contribué à la déliquescence des secteurs productifs.

Un projet rassembleur pour 2025

En filigrane, Bedzigui trace les contours d’un projet présidentiel basé sur l’unité et le rassemblement. Il s’imagine en « porte-étendard » d’une lutte pour libérer le Cameroun des chaînes du régime actuel. Cette métaphore martiale, bien que symbolique, illustre sa volonté de fédérer les forces de l’opposition autour d’un projet commun de changement. Cependant, la question demeure : ce discours séduira-t-il au-delà des cercles intellectuels et de la classe moyenne urbaine ?

L’interview de Sa Majesté Célestin Bedzigui révèle un candidat déterminé à proposer une alternative sérieuse et réfléchie au régime en place. Ses critiques du passé, ses propositions pour l’avenir et sa volonté de rompre avec les méthodes actuelles démontrent une vision ambitieuse pour le Cameroun. Toutefois, seule la dynamique des campagnes électorales de 2025 révélera si cette vision trouvera écho auprès du peuple camerounais, qui cherche désespérément un renouveau politique et économique après des décennies d’immobilisme.

Jean Bosco BELL

Interview publié dans Le Jour du 1er Août 2024

Sa Majesté Célestin Bedzigui Président du PAL, Parti de l’ Alliance Libérale

Pourquoi je suis candidat à l’élection présidentielle de 2025

1) Vous avez annoncé cette semaine que vous êtes candidat à la Présidentielle d’Octobre 2025. Une telle annonce n’est- elle pas prématurée ?

Célestin Bedzigui : Absolument pas. Je peux même dire que nous sommes dans le délai planché de 15 mois. A titre de comparaison,  la campagne du Président Biya a commencé deux ans à peine après le début de son septennat avec les premiers appels à sa candidature suivie par la tournée nationale du Secrétaire Général de son Parti.

Ce qui mérite plutôt d’être souligné est que nous autres au PAL n’ayant pas vocation à avoir un candidat naturel, nous ouvrons plutôt une période pendant laquelle les candidats à l’investiture par le Parti expliquent aux électeurs et aux militants e projet politique dont ils sont porteurs, en conformité avec la ligne politique du Parti. C’est la Convention du Parti qui se tiendra six mois avant l’élection qui investira définitivement le candidat du PAL à l’élection présidentielle. Donc pour être précis, je suis à la vérité candidat à l’investiture du PAL comme candidat à l’élection présidentielle. Étant encore le seul candidat déclaré, je suis donc considéré pour le moment comme le candidat du PAL en attendant la confirmation par la convention du Parti de ma personne ou d’un autre candidat à l’investiture du Parti.

Il est important de souligner à cette occasion un fait très important. Notre candidature est un acte de responsabilité patriotique, un devoir de ne pas laisser le peuple en désarroi ou désorienté face aux manœuvres du régime pour mettre hors course certains hommes politiques. Comme sur un champ de bataille, lorsque celui qui porte le fanion est touché, un autre soldat reprend l’étendard et continue à indiquer au reste des troupes dans quelle direction avancer vers la victoire. Je voudrai me voir humblement dans ce rôle de porte-étendard et je travaillerai à rallier tous les citoyens et hommes politiques pour poursuivre le combat commencé il y a tant d’ années pour projet politique dont le mantra est la rupture totale avec les méthodes du régime actuel et  un changement sans hésitation de ses hommes et de son système de gouvernement caractérisé par le culte de la personnalité et l’ hyper concentration de tous les pouvoirs entre les mains d’ un seul,   le népotisme, la négation des droits citoyens, la corruption, l’ incompétence dans la  gestion économique. Nous sommes le Peuple. Unis nous pouvons nous libérer des chaînes et de la camisole de force de ce régime et ouvrir une nouvelle ère de démocratie, de respect des droits des citoyens, et de prospérité inclusive.

2) Lorsque Paul Biya prend le pouvoir en novembre 82, Le Cameroun vient d’être sacré  » Meilleur risque économique du continent africain » par les bailleurs de fonds internationaux « …Que s’est-il passé pour que les choses se détériorent aussi vite ?

Le pays a subi les conséquences de deux insuffisances, l’une liée à la conjoncture politique et l’autre liée au système économique du pays après le départ du Président Ahidjo du Cameroun.

La première insuffisance a été la priorité donnée à la consolidation de son pouvoir et de son autorité du fait des tensions apparues entre lui et son prédécesseur. Alors que Paul Biya a été choisi comme dauphin, entre autres, pour sa compétence supposée en économie, la gestion de secteur est passée au second plan au profit d’une logique d’accaparement à des fins politiques.

La tentative de coup d’ État du 6 Avril 1984 a plongé le pays dans une forme de sidération économique qui sera aggravée par la brusque chute des prix internationaux de nos produits d’ exportation, ce qui produira un étiage des recettes et plongera le Cameroun dans une grave crise de ressources bloquant ainsi  le  modèle économique d’ import- substitution développé depuis le début des années 70 et dont le moteur était un  investissement public massif dans l’ appareil productif. Cette conjonction plongera le pays dans la grave crise qui se prolongera jusqu’au début des années 2000.

La deuxième insuffisance du régime en matière économique tiendra à une totale insuffisance d’agilité de l’État. Bien qu’ayant constaté les blocages du modèle industriel import-substitution, l’Etat n’a pas migré comme l’ont fait  les tigres asiatiques dans un modèle dit « d’insertion dans les chaînes de valeur ajoutée mondiales ».

Ce modèle est basé sur une politique de relance par l’ investissement où le marché cible cesse d’ être le marché domestique pour devenir le marché global, où les activités sont développées dans les niches dans lesquelles le pays a un avantage comparatif et où est développée une intense activité d’attraction des investissements directs étrangers massifs avec l’ organisation de multiples expositions  sur les places financières, les foires industrielles et commerciales,  pour vendre la plateforme industrielle Camerounaise.

Au lieu de s’engager dans cette importante mutation, la politique économique s’est alignée exclusivement  sur les recommandations des Institutions de Bretton Wood et le traitement social de leurs conséquences internes. Or les interventions de Bretton Wood et surtout celles du FMI sont exclusivement focalisées sur  le bas du bilan, la trésorerie à court terme, et négligent totalement le haut du bilan qui soutient le développement d’infrastructures et d’équipements accélérateurs et du développement et de la croissance. Cela est d’ailleurs attesté par l’abandon des plans quinquennaux et l’abandon de toute autre politique économique autre que celle des Plans d’ajustement structurel.

Le constat triste qui se déroule sous nos yeux est que le gouvernement ayant ainsi abandonné depuis des années l’initiative de la politique économique du pays pour ne se reposer que sur les injonctions du FMI et de la Banque Mondiale, le pays est dans une stagnation économique flagrante qui laisse au bord de la route des générations entières qui faute d’activités ne peuvent trouver un emploi. Voilà les racines du marasme économique camerounais qui dure et pourra durer encore des années si  un changement ne se survient pas.

3) Si le pouvoir Biya  a commis des erreurs, quelles sont-elles?

La plus grosse erreur est celle du jacobinisme politique et administratif qui a favorisé une totale négation de l’expertise requise pour accéder à des postes de direction des grandes sociétés alors que l’Etat reste prédominant dans le capital du secteur productif.

Dans la crise que traversait le Cameroun, il y avait une obligation de gestion performante des entreprises publiques et parapubliques. Il fallait donc veiller à une adéquation étroite  entre les fonctions des dirigeants de ces entreprises et les profils choisis dans un contexte économique changeant. Il fallait de vrais managers. Regardez le spectacle du  Port Autonome de Douala, maison des Ingénieurs où on envoie des Inspecteurs d’État ou un fonctionnaire généraliste. A la Sonara on envoie des magistrats après Eding qui était Ingénieur des Pétroles. A Camwater, à un moment on a envoyé un ingénieur des Eaux et forêts… Aujourd’hui, c’est un autre Fonctionnaire. A la Sonatrel avec tout ce que le pays compte comme Ingénieur Electricien, Nyatt était Ingénieur Suo Elec, on envoie un préfet. La direction commerciale est vacante à la Sopecam, il y a dans la maison un Dr en Marketing de l’ESSEC, on va plutôt y placer un inspecteur des impôts à la porte de la retraite.  En 40 ans, le Ministère de l’économie et des Finances n’a eu que deux titulaires tout au plus qui venaient du secteur privé.

Il ne s’agit pas de disqualifier la qualité des administrateurs civils, magistrats et autres. On peut se demander si leur formation « utile dans d’autres sphères » les  prédispose réellement à gérer des établissements publics à vocation industrielle ou commerciale dans un contexte de concurrence internationale accrue et de raréfaction des ressources budgétaires.

 Il y’a une ironie en ce que l’accession à la présidence d’un « évolué » a débouché en une situation où  le parrainage ou la proximité communautaire fait désormais fi de l’exigence de connaissances du métier et du management  à la tête des entreprises publiques et parapubliques. Or le management, dans un économie ouverte,  est un des métiers les plus complexes qui soient.

A lui seul, le népotisme, fils du tribalisme d’État, a handicapé mortellement l’économie camerounaise.

4) Aujourd’hui, quelques économistes suggèrent que la situation n’était pas aussi reluisante qu’on le disait à la fin de l’ère Ahidjo. Que dites-vous a ce sujet ?

Nooon! Toute personne qui a quelque notion en  économie ne saurait le dire! En ces temps passés, le gouvernement avait un modèle économique, une politique économique discernable: c’était une politique keynésienne dont les moteurs étaient l’investissement et les grands travaux. Parlant des grands travaux qui tiraient la croissance et gêneraient massivement des emplois, on a eu, en une vingtaine d’ années s’il vous plaît, le Transcamerounais, on a eu le barrage de Song Loulou, on a eu les  » axes lourds »  Yaoundé – Douala, Yaoundé- Bafoussam, Ngaoudere- Garoua- Maroua, on a eu les Aéroports internationaux de Douala, Yaoundé, Garoua, on a eu la Cellucam et l’ouverture de centaines d’entreprises d’ Etat dans le secteur productif qui ont doté le Cameroun d’une réelle base industrielle comparable à l’époque à celles de l’ Afrique du Sud, du Nigéria, supérieure à celles du Maroc, de la Côte d’Ivoire, des pays du Proche Orient qui en trois décennies ont généré des Dubaï.

Il y avait un cadre normatif, les plans quinquennaux, qui servaient de tableau de bord et d’instrument de pilotage.

Et enfin, on avait aux commandes des organes gouvernementaux et des sociétés d’État des personnes aux profils de compétences irréprochables.

Si on se risque à une comparaison avec ce dans quoi le Cameroun sombre jour après jour, depuis plus de quarante ans, il saute aux yeux que le modèle économique proclamé par le Gouvernement, l’import substitution, est dépassé et ne peut générer suffisamment d’activités permettant de régler le problème aigu du pays qui est le chômage et l’insuffisance chronique de création d’emplois par le système productif. Cette insuffisance, le gouvernement tente de dissimuler par le placebo de création d’emplois non productifs de richesses ou d’amélioration du service public par les ministères.

Plus grave est le fait que ce gouvernement n’a pas de politique économique propres depuis des décennies. Il brandit comme feuille de vigne pour cacher sa nudité qui peut aussi se dire sa nullité autant les revues du FMI dont les limites ont été évoquées plus haut, que les slogans comme « l’émergence en 2035″ sans le moindre contenu axiologique ou praxéologique.

5) On accuse le système Biya d’avoir voulu à tous les prix créer une classe d’affaires Beti. L’incidence de cette tentative est-elle décisive dans l’effondrement de l’économie dès que Paul Biya a reçu le pouvoir?

Si c’était le cas, on peut dire que c’est raté lorsqu’on voit les résultats.

Et pour vous le dire, je n’adhère pas du tout à cette approche ethno- centrée pour la simple raison que les signes d’enrichissement les plus flagrants depuis l’avènement du  » Renouveau » ne sont pas exclusive à une communauté et surtout pas à  celle que vous évoquez là.

En vérité, le spectacle des milliers d’immeubles et des centaines d’hôtels  et de meublés qui poussent comme des champignons dans nos villes,  les résidences dignes de Hollywood construites dans les villages sans que leurs propriétaires ne puissent justifier du développement d’ une activité productive qui aurait produit une  accumulation monétaire expliquant l’origine de leurs ressources ainsi recyclées indiquent clairement que des captages et des prélèvements massifs de l’argent de l’État sont opérés à travers la corruption mais aussi au niveau de la fiscalité du pas de porte, la douane, et de celle des revenus, les impôts. De manière incontestable, il s’agit du  sport préféré des camerounais de toutes  origines. Nous connaissons notre pays.

6) Quelles sont selon vous les erreurs économiques fatales du biyaisme ?

Bien que je crois avoir déjà répondu à cette question, je relèverai trois autres erreurs combinant économie et politique sous le régime du renouveau car au demeurant, ces deux domaines  sont intimement liés.

La première aura été  de laisser chacun de ses Secrétaires généraux de la Présidence de la République s’approprier,  grâce à des hommes liges, le contrôle de pans entiers de l’économie du pays. Ainsi les directeurs généraux sont l’héritage de tel ou tel Secrétaire général, un fait connu du grand public… Suivez mon regard.

Pour parler de la deuxième erreur, je m’inspire d’un essai du Dr Yann Bedzigui, politiste. Il reprend une distinction classique de droit administratif pour dire que « l’Etat camerounais sous Paul Biya est une puissance publique et non un service public ».  Un exemple est l’économie, où l’Etat camerounais est davantage un frein qu’un facilitateur d’une modernisation du tissu des entreprises. L’Etat planificateur des années 60-70 n’a pas su se muer en Etat stratège accompagnant des évolutions nécessaires dans les domaines de la formation de la main d’œuvre, le développement des infrastructures, l’identification des filières d’avenir et même celui des normes juridiques. Il en a résulté un entre deux où l’Etat administratif a davantage un comportement affairiste teintée d’arrières pensées politiciennes dans sa relation aux milieux d’affaires ».

La troisième erreur qui a un contenu politique plus dense est d’avoir laissé se créer un déséquilibre dans l’équipement en infrastructures entre les différentes régions. Il y a là  nécessité d’ un ajustement indispensable pour ne plus avoir  des localités des départements voisins de Yaoundé ou de Douala  enclavées même en saison sèche, ou qu’ à cause de l’état de la route, on  mette 10 heures et même 15 heures entre Douala et Bafoussam, pour moins de 300 kilomètres.

7) Et l’avenir, comment le voyez-vous?

Parler aujourd’hui de l’avenir du Cameroun commande à tout homme politique sérieux de ne pas avoir de sujet tabou, tellement importants sont les enjeux.

C’est sur le plan économique et sur celui de la gouvernance que se définira l’avenir du Cameroun. Les perspectives sombres de l’économie camerounaise sont logiques au regard de l’inculture économique des responsables gouvernementaux successifs.   J’inviterai ces gens à relire  les classiques de l’économie mais surtout à s’imprégner  du dynamisme économique d’autres pays du Sud  global en dépit de leurs défis : la Corée du Sud, l’Inde,  la Malaisie, la Thaïlande, le Kenya, l’Éthiopie entre autres. Voilà des pays qui ont longtemps eu un modèle d’économie administrée, mais ont su tirer parti de la mondialisation en renforçant leur secteur privé manufacturier et des services. Regardez la réussite d’Ethiopian Airlines en dépit d’une situation géographique excentrée. Pourquoi le Cameroun, carrefour entre l’Afrique de l’Ouest et Centrale n’a pu su tirer parti d’une situation géographique favorable ?

Le Cameroun a des atouts réels : le dynamisme de sa population, une formation supérieure qui demeure de qualité en dépit de certains retards, une terre fertile, une situation géographique stratégique. Seulement il faut  savoir comment mobiliser ces différents acquis de manière optimale  et créer une trajectoire économique plutôt que de subir les aléas de la conjoncture internationale. Il faut que la société camerounaise dans son ensemble apprenne à penser économie, pas à attendre que ce gouvernement le fasse pour elle.

Les prochaines élections présidentielles seront celles où un Front Sacré pour le Changement prendra en main les destinées du pays et permettra de voir se lever ce jour radieux. Camus avait  écrit : ‘Il faut imaginer Sisyphe heureux’.

Propos recueillis par Haman Mana

Pour aller plus loin: (6) 🚨 90 MINUTES POUR CONVAINCRE – Invité: CELESTIN BEDZIGUI, Président National du PAL – YouTube

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