Alors que la guerre fait rage en Palestine, l’armée israélienne a étendu ses opérations au Liban, dans une série d’attaques qui suscitent l’indignation de la communauté internationale. À la fin du mois d’août 2024, les médias internationaux rapportaient un nombre effrayant de plus de 40 000 morts palestiniens, mêlant combattants du Hamas et civils innocents. Israël, justifiant son offensive par la nécessité d’anéantir le Hamas, a ravagé écoles, hôpitaux et maisons, plongeant la région dans un véritable chaos.
L’attention israélienne s’est désormais portée sur le Liban, accusé d’abriter les combattants du Hezbollah, un ennemi juré de l’État hébreu. Le gouvernement israélien affirme que le Hezbollah soutient militairement le Hamas, justifiant ainsi ses actions en territoire libanais. Ces dernières semaines, Israël a mis en œuvre des tactiques peu conventionnelles : en infiltrant les fournisseurs de communication du Hezbollah, elle a introduit des explosifs dans des bipeurs et des talkies-walkies, déclenchant des explosions à Beyrouth qui ont fait 32 morts et des milliers de blessés.
Cette vague de violence soulève des interrogations sur l’inaction de la communauté internationale, qui semble impuissante face aux frappes israéliennes. Malgré les appels au cessez-le-feu émanant de l’Égypte et de l’Arabie saoudite, Israël persiste, soutenu tacitement par les États-Unis et plusieurs pays européens, qui évoquent la légitime défense. Ce soutien contraste avec l’indignation sélective à l’égard des morts israéliens, tandis que les pertes civiles dans les hôpitaux palestiniens sont qualifiées de simples « dégâts collatéraux ».
L’Afrique pourrait tirer une leçon de cette situation. Les explosions à Beyrouth, déclenchées par des produits fabriqués hors du Liban, soulignent la vulnérabilité des pays dépendants technologiquement. Il est temps que les États africains développent leurs propres capacités technologiques pour éviter de telles tragédies, ou du moins, imposent la fabrication de ces produits sur leur sol, sous la supervision de leurs ingénieurs locaux.
Eyangoh Ekolle