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L’année 2025 sera témoin d’un nombre relativement important de scrutins électoraux en Afrique, lesquels ne manqueront pas d’influer sur les processus sociaux des États concernés. Nous faisons ici le choix de nous appesantir uniquement sur les élections présidentielles.

Afrique de l’Ouest, le grand rendez-vous ivoirien

Une décennie après être sortie de la crise politique de 2011 ayant entraîné un chamboulement sans précédent du paysage politique ivoirien, le pays des éléphants sera de nouveau aux urnes en octobre prochain. Si le président en exercice Alasane Dramane Ouattara ne s’est pas encore prononcé, il en va différemment des autres cadors de la scène politique ivoirienne. Charles Blé Goudé a clairement manifesté son intention de « diriger la Côte d’Ivoire », tout comme l’ancienne première dame Simone Gbagbo et Abdoulaye Thiam du Rassemblement des Houfouitistes réunis qui ont également déclarés les leurs.

En ce qui concerne l’ancien président Laurent Gbagbo, son destin n’est pas entre ses mains, lui qui est en l’état actuel inéligible, au vu de la loi ivoirienne. Seule une grâce du président Ouattara pourrait ôter le voile sur son avenir politique.

En Afrique Centrale, le Cameroun cristallise les regards

C’est certainement l’un des scrutins les plus attendus du continent, avec le Chef d’Etat en exercice le plus vieux du monde qui cumule pas moins de quarante années de pouvoir. Le Président Paul Biya a, dans son discours du 31 décembre dernier, jeté un pavé dans la marre en rappelant sa « détermination à servir qui reste intacte », déclaration qui a suscité un tollé général du côté du clergé où les archevêques se sont levés pour exhorter le candidat naturel du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), âgé de 92 ans, à se retirer de la course. Un discours qui n’est pas du goût de ses partisans.

En face, on a le principal leader de l’opposition du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, le Professeur Maurice Kamto, candidat déclaré malgré que l’avenir politique reste légèrement obscurci par le boycott des élections locales de 2020. À coup de correspondances interposées, il rappelle à qu’il veut l’entendre qu’il sera bien candidat au scrutin présidentiel à venir tandis que le parti au pouvoir, se référant à une lecture linéaire du code électoral, remettent en cause cette candidature. Il faudra aussi compter sur Cabral Libii, candidat du PCRN, arrivé troisième à la dernière élection présidentielle.

Non loin de là, on a le Gabon qui a programmé le premier tour de ses élections présidentielles pour le 12 avril prochain, mettant ainsi fin à la parenthèse transitionnelle ouverte depuis l’éviction, en août 2023, du président Ali Bongo.

Bien que le Général Brice Clotaire Oligui Nguema n’ait pas encore déclaré sa candidature, elle est objet a très peu de doutes, au sens où une partie de la classe politique gabonaise lui a déjà apporté le soutien nécessaire.

Afrique Australe au rythme de la Tanzanie

Le décès inattendu du président tanzanien John Magufully en 2022, avait ouvert une période de transition qui a vu sa vice-présidente, Samia Suluhu Hassan prendre le relais. En ce qui concerne l’opposition, elle voit son candidat, Freeman Mbowe, de la Chadema, faire des navettes en prison à mesure que la pression monte en vue de cette présidentielle à l’issue incertaine qui aura lieu en octobre prochain.

Autre pays qui connaîtra un scrutin majeur est l’île des Comores, dans le Pacifique Sud, qui élira son président. C’est dire qu’au soir du 31 décembre prochain, le paysage politique africain pourrait bien avoir changé.

 Nguelifack Vijilin Cairtou

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