22 mars 2025 – La Journée mondiale de l’eau, instaurée en 1993 par l’ONU, revient cette année avec un thème crucial : « La préservation des glaciers ». Alors que le changement climatique accélère la fonte des glaces, les conséquences sur le cycle de l’eau deviennent une préoccupation majeure. Cet événement annuel vise à sensibiliser l’opinion publique et les gouvernements sur la nécessité d’une gestion durable de cette ressource vitale.

Une ressource en péril

L’eau douce représente moins de 3 % des réserves mondiales, et plus des deux tiers sont enfermés dans les glaciers et calottes polaires. La fonte accélérée de ces masses de glace provoque des déséquilibres hydrologiques, avec des effets catastrophiques : sécheresses, inondations, élévation du niveau des mers et crises alimentaires.

Le dernier Rapport mondial des Nations Unies sur l’eau révèle qu’en 2025, plus de 2,2 milliards de personnes vivent sans accès à une eau potable sûre. En Afrique, cette crise est encore plus prononcée, notamment au Cameroun où plus de 30 % de la population rurale souffre d’un accès limité à l’eau propre.

Le Cameroun face au défi de l’eau

Dans les grandes villes comme Douala et Yaoundé, la gestion de l’eau devient un enjeu stratégique. La demande en eau potable dépasse largement l’offre, conduisant à des rationnements fréquents. En zone rurale, les populations dépendent encore des sources naturelles, souvent contaminées par des activités industrielles et agricoles.

Le gouvernement, en partenariat avec l’UNICEF et des ONG locales, a lancé des programmes de forage de puits et de réhabilitation des infrastructures hydrauliques pour améliorer l’accès à l’eau. Par ailleurs, des campagnes de sensibilisation à l’économie d’eau et à l’hygiène sont mises en place pour encourager une utilisation responsable.

Mobilisation mondiale et actions locales

À l’échelle internationale, la Journée mondiale de l’eau 2025 est marquée par des conférences organisées à Paris, au siège de l’UNESCO. Des chercheurs, décideurs et militants y débattent de l’impact de la fonte des glaciers et des solutions pour une gestion durable de l’eau.

Au Cameroun, plusieurs initiatives ont vu le jour pour marquer cette journée :

• Nettoyages de rivières et de lacs par des associations environnementales.
• Ateliers de sensibilisation dans les écoles sur la gestion responsable de l’eau.
• Campagnes de reboisement pour restaurer les bassins hydriques affectés par la déforestation.

Une responsabilité collective

Alors que la crise de l’eau s’aggrave, il devient urgent d’adopter des politiques innovantes et des comportements responsables. Chaque action compte : réduire le gaspillage, protéger les sources d’eau et exiger des politiques plus durables.

La Journée mondiale de l’eau 2025 nous rappelle que l’accès à une eau propre est un droit fondamental, mais aussi une responsabilité partagée. Pour le Cameroun et le reste du monde, l’heure est à l’action.

Arsène BAMBI KONDO