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Le Cameroun est confronté à une nouvelle onde de choc après la prise de parole incisive de Martin Mbarga Nguele, Délégué Général à la Sûreté Nationale (DGSN), qui a publiquement dénoncé l’état déplorable des routes nationales. Cette déclaration, faite lors d’une réunion publique, s’est directement attaquée au ministère des Travaux Publics (MINTP), dirigé par Emmanuel Nganou Djoumessi. Dans un pays où les critiques au sein du gouvernement sont rares, ces propos ont fait l’effet d’une bombe.

Le DGSN, âgé de 92 ans, a notamment évoqué son propre cauchemar vécu lors d’un trajet entre Yaoundé et Mutengene. Cette route, criblée de nids-de-poule et en mauvais état, a été pour lui un calvaire, symbolisant la dégradation continue des infrastructures routières du pays. Mbarga Nguele n’a pas mâché ses mots, il a pointé du doigt l’inaction du MINTP : « J’étais jeudi dans le Sud-Ouest pour la sortie des nouveaux contingents des policiers. Entre Yaoundé et Mutengene, ça a été un calvaire, un calvaire pour circuler. Je n’avais jamais vécu cette situation auparavant. Pourquoi alors que le président a donné des orientations ? Il y a des membres du gouvernement en place. Que faisons-nous pour le développement de notre pays ? », s’insurge Martin Mbarga Nguele.

Les routes camerounaises, autrefois moteurs de développement, sont aujourd’hui synonymes de danger. Les coûts de réparation des véhicules explosent, les retards économiques s’accumulent, et la frustration des citoyens atteint des sommets. Les milliards alloués aux travaux publics semblent disparaître, sans que des améliorations palpables ne soient visibles.

Le DGSN a ainsi révélé au grand jour une vérité dérangeante : l’incompétence du MINTP est devenue un obstacle majeur au développement du pays. Cette sortie critique pose également la question de la corruption et du favoritisme, qui gangrènent l’administration. Les Camerounais, de plus en plus fatigués de cette situation, attendent des réponses claires et des actions immédiates. Le ministre Nganou Djoumessi est désormais au pied du mur, sommé de réagir avant que la colère populaire ne prenne une tournure incontrôlable.

William NLEP

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